On délaisse le ton réaliste et sérieux des anciens opus (notamment Skyfall) contre quelque chose de plus léger et plus familial.
Ce James Bond reprend certains code des dernières productions Disney. L’humour est très présent dans ce film pour réduire la tension de certaines scenes. Même si l’on connait la personnalité de James Bond, qui peut se montrer arrogant. Dans ce film, cela parait parfois exagéré et superficiel.
Un réalisation élégante
Au niveau de la réalisation, difficile de trouver des défauts. Tant la qualité des images est réussie. La composition des plans est réfléchie ce qui crée une lenteur appréciable durant les scènes de dialogues. Cela permet de contempler autant la beauté des scènes, que le jeu d’acteurs.
Ce film nous transporte dans différents pays, tous a l’environnement différent. On passe d’un petit village italien à une foret, une jungle, des glaciers… Des scènes d’actions fortes et originales et des combats bien chorégraphiés qui sont réalistes et fluides. Ce film est un manège de sensations et de divertissement.
Des émotions et un retour aux sources
Nous découvrons dans ce film, une facette de l’agent secret jamais développé dans les films de la franchise. On y voit un James Bond amoureux, blessé, fragile qui se voit développer une responsabilité qui va au de la de son sens du devoir patriotique.
On sent que les réalisateurs ont voulu insérer tout les détails qui font un James Bond classique. A commencer par le titre : « Mourrir peut attendre » qui rappelle les titres des romans de Ian Flemming (Mourrir un autre jour…). Ou encore les gadgets, tel que la montre GPS explosive, ou la voiture blindé qui est armé de mitraillettes et autres artifices.
Un point que j’ai trouvé un peu négatif, est le grand nombre de personnages présent dans le film.
Ce film à voulu condenser toute l’histoire et les personnages développés depuis le premier opus de la saga Daniel Craig. Une partie des personnages étant absent des derniers films, un travail de mémoire est à faire pour s’en rappeler. L’histoire du film ne nous aide pas non plus faire le lien. D’autant plus que de nouveaux personnages apparaissent dans le films.
La James Bond Girl novice mais très forte dans le maniement des armes à feux. Ce personnage et sa personnalité jeune et enthousiaste apporte une légèreté dans le film. L’actrice Ana de Armas à droit à une scène courte dans ce film, un peu au style d’un caméo. Mais sa scène est prenante, à travers une danse autant sensuelle que meurtrière, elle arrive à rendre son personnage attachant.
Le vilain du film, interprété par Remi Malek est satisfaisant. Il arrive à nous retranscrire la folie de son personnage, son coté socioppathe et arrive à nous faire comprendre ses intentions jusqu’a parfois, en avoir de l’empathie. Même si son jeu d’acteur est notable et apporte une certaine fraicheur dans la franchise. Ses mises en scène sont trop cliché et nous sortent de l’immersion. Un méchant qui vit dans une ile secret avec un projet pour anéantir l’humanité. Les enjeux manquait un peu de réalisme.
Ce James Bond se conclu par un sacrifice héroïque de l’agent secret. Sacrifice qui s’étire un peu en longueur sur certains plans. On comprend qu’on a voulu rendre cette scène mémorable. Mais personnellement, j’ai trouvé ça plutôt long. Des adieux infinis, des sourires forcés avec des discours pseudo motivants. Cependant, la mort du personnage est une idée originale et satisfaisante sachant que Daniel Craig ne voulait plus reprendre ce rôle.
